Mensuel Novembre 2024 - Analyse & stratégie d’investissement
- Patriot Holding Israel
- 3 déc. 2024
- 4 min de lecture
Analyse des marchés – Novembre 2024
Le mois de novembre a offert un environnement dynamique et contrasté pour les marchés financiers, marqué par des événements géopolitiques, des décisions monétaires clés et des signaux macroéconomiques divergents entre les États-Unis et l’Europe.
Actions US et Europe :
Aux États-Unis, les marchés actions ont connu une performance robuste en novembre, reflétant un regain de confiance des investisseurs. Le S&P 500 a franchi le seuil symbolique des 6 000 points (+2,2 % sur le mois), soutenu par les secteurs technologiques et des biens de consommation. Ce mouvement a été catalysé par des données macroéconomiques solides, notamment des chiffres d’emploi résilients et une inflation en ralentissement. Le Nasdaq a progressé de 2,8 %, porté par les gains des entreprises d’intelligence artificielle et de semi-conducteurs, tandis que le Dow Jones a enregistré une performance plus modeste (+0,9 %), affecté par des résultats décevants dans le secteur industriel.
Un événement marquant a été la victoire électorale de Donald Trump, qui a renforcé l'enthousiasme des marchés. Les investisseurs anticipent que ses politiques pro-business, telles que de nouvelles réductions d’impôts et une déréglementation accrue, soutiendront davantage l'économie américaine. Cette perspective a particulièrement dynamisé les valeurs industrielles et énergétiques, les secteurs considérés comme bénéficiaires directs de ces mesures. Bien que l’avenir économique semble prometteur à court terme, certains observateurs restent prudents face aux défis liés à l'endettement public et aux possibles tensions géopolitiques ou commerciales.
En Europe, les marchés boursiers ont montré plus de volatilité, principalement influencés par des incertitudes politiques et une conjoncture économique morose. Le CAC 40 français a perdu 1,3 %, pénalisé par des tensions politiques liées à un remaniement gouvernemental et par des inquiétudes croissantes sur la santé du marché immobilier. Le DAX allemand a stagné (+0,1 %), avec un secteur manufacturier encore fragile malgré des signes timides de stabilisation. La faiblesse de la demande intérieure et la persistance de coûts énergétiques élevés continuent de peser sur les perspectives économiques de la région.
Taux d'intérêt :
Les banques centrales ont une fois de plus été au centre de l’attention. Aux États-Unis, la Réserve fédérale a maintenu ses taux inchangés, signalant une approche attentiste face aux signes d’un ralentissement économique progressif. Les marchés anticipent une première baisse des taux au début de 2025, bien que cela dépende des données économiques à venir.
En Europe, la Banque centrale européenne a opté pour une posture prudente. Malgré des pressions inflationnistes encore présentes, en particulier dans les services, les perspectives de croissance faibles ont dissuadé toute hausse supplémentaire des taux. Cette position reflète les défis persistants auxquels la zone euro est confrontée, notamment un secteur bancaire qui commence à ressentir les effets de la hausse des taux sur les portefeuilles de prêts.
Obligations :
Les marchés obligataires ont poursuivi leur rallye en novembre, soutenus par des attentes de politiques monétaires moins restrictives. Aux États-Unis, les rendements des obligations à 10 ans ont baissé à 4,1 %, contre 4,4 % le mois précédent, alors que les investisseurs s’attendaient à une détente monétaire en 2025. En Europe, les rendements allemands à 10 ans ont suivi une trajectoire similaire, clôturant à 2,3 %. Cependant, les obligations souveraines des pays périphériques ont connu une pression accrue, reflétant les craintes liées à leur solvabilité en cas de récession prolongée.
Geopolitique :
La région a été marquée par une escalade des tensions géopolitiques, notamment en raison d'un regain de violence entre Israël et Gaza, exacerbant les tensions internationales. L'Iran a intensifié son programme nucléaire, suscitant des réactions fortes des puissances occidentales et une hausse des pressions diplomatiques. Parallèlement, un cessez-le-feu historique a été annoncé entre Israël et le Hezbollah, apaisant temporairement les tensions le long de la frontière libano-israélienne. Les pourparlers entre l'Arabie saoudite et le Yémen ont stagné, freinant les espoirs de stabilisation. Enfin, l’OPEP+ a maintenu ses quotas de production malgré des appels à une augmentation, reflétant une stratégie prudente face aux incertitudes globales.
Matières premières :
Les prix du pétrole ont enregistré une correction notable en novembre, avec le Brent terminant le mois à 84 dollars le baril (-6 %). Cette baisse s’explique par des perspectives de demande en berne en Chine et une production stable dans les principaux pays producteurs. Le gaz naturel a également reculé, en raison d’un début d’hiver plus doux que prévu en Europe.
L’or, en revanche, a progressé de 1,7 % pour atteindre 2 640 dollars l’once, soutenu par une demande accrue pour les actifs refuges face aux incertitudes économiques et géopolitiques persistantes.
Conclusion et stratégie d'investissement :
Les marchés de novembre 2024 ont reflété une résilience notable des actions américaines, contrastant avec des difficultés en Europe. La convergence vers des politiques monétaires plus accommodantes devrait soutenir les actifs risqués à moyen terme, bien que les risques, notamment liés à l’immobilier et à l’endettement des entreprises, demeurent élevés.
Une approche diversifiée reste clé dans cet environnement, avec un accent sur les secteurs défensifs et une attention particulière aux opportunités dans les matières premières et les obligations souveraines à long terme. L’incertitude politique en Europe pourrait cependant accentuer la volatilité dans les mois à venir.





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