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Flash Coronavirus - 4 Mai 2020

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    warren u
  • 14 juil. 2020
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 juil. 2020

Dans cette période de crise sanitaire hors norme, la Fed et la BCE se sont engagées à tout faire pour soutenir leurs économies qui s'effondrent.

L’économie américaine en constante expansion est entrée dans sa pire récession en près d'un siècle. Des dizaines de millions d'Américains ont perdu leur emploi, les dépenses ont gelé et la santé du crédit a chuté. Alors que la réponse de la Fed a commencé avec son livre de bord traditionnel sur la crise financière - poussant les taux d'intérêt au plancher et achetant des bons du Trésor et des titres adossés à des créances hypothécaires.

1. Les indices actions:

En date du 23 mars 2020, les indices actions américains ont connu leurs plus fortes baisses historiques, en termes de vitesse et de proportion, avec un effondrement de plus de -40%, sur leurs plus hauts du 12 février 2020.

Les indices américains se sont repris sur le mois d’avril 2020, puisque que le Dow Jones s'est apprécié de 11,1% et le S&P 500 de 12,7%, les deux indices enregistrant au passage leur meilleure performance mensuelle depuis 1987. Le Nasdaq a lui progressé de 15,4%, son meilleur mois depuis 2000.

Ce rebond spectaculaire après la dislocation qui avait frappé la plupart des classes d'actifs en mars s'explique par l'espoir d'une reprise de l'activité avec la levée progressive des mesures de confinement mais aussi par la réaction favorable des marchés aux réponses massives apportées à la crise par les gouvernements et les banques centrales.

Les marchés du crédit sont portés par toutes les grandes banques centrales pour faciliter le plus possible le financement des Etats, des banques et des entreprises dans un contexte où les besoins financiers augmentent de manière considérable pour faire face à la crise sanitaire :

- Les banques de l'Union Européenne pourraient bénéficier d'un assouplissement de leurs règles comptables inspiré des décisions prises par la Réserve fédérale des Etats-Unis (FED) afin de libérer des capitaux pour faciliter le crédit sans avoir à augmenter en proportion les provisions sur créances douteuses.

- La FED a notamment autorisé les banques placées sous son autorité à exclure du calcul du ratio de solvabilité leurs avoirs en emprunts du Trésor américain et leurs dépôts auprès de la FED. Cette modification vise à libérer des capitaux afin d'encourager le crédit aux entreprises et aux ménages. Le rôle de l'autorité monétaire a changé. La Fed a annoncé qu'elle commencerait à acheter des obligations de sociétés pour la première fois en 107 ans d'existence, offrant une aide aux petites et grandes entreprises à court de liquidités. Cette facilité a marqué un changement de paradigme vers le code de la banque centrale et a séparé la Fed de son rôle initialement prévu dans l'économie américaine.

Les investisseurs suivent avec la plus grande attention les publications des entreprises sur leur activité ainsi que l’impact de la crise sanitaire sur leurs perspectives à court et moyen terme.

Le marché du pétrole est resté affecté par les inquiétudes persistantes concernant la saturation des capacités de stockage et la très faible demande liée à la crise sanitaire insuffisamment compensée par les réductions de production.

2. Économie:

L'économie américaine a ainsi subi au premier trimestre sa contraction la plus brutale depuis la grande crise financière avec un repli de 4,8% du produit intérieur brut (PIB).

Le rapport mensuel de l'emploi aux Etats-Unis, où le chômage explose avec plus de 26 millions de personnes désormais sans emploi.

L’indice de confiance des consommateurs américains calculé par l'Université du Michigan a baissé de 89,1 en mars, à 71,8 en avril, un niveau inférieur au consensus à 68.

De même pour les chiffres de la zone euro avec l'annonce d'une contraction record de 3,8% de l'économie ; sur les trois premiers mois de l'année 2020.

La publication, des indices PMI sur l'activité du secteur privé européen au mois d'avril, qui s’est effondré à 33.6, contre 44.50 en Mars 2020.

3. Résultats d’entreprises:

Le vent d'optimisme qui a soufflé en mars a repoussé au second plan une actualité guère rassurante du côté des entreprises, qui sont de plus en plus nombreuses à renoncer à rémunérer leurs actionnaires, à couper dans leurs dépenses et retirer leurs objectifs faute de visibilité.

Personne n'est épargné puisque même Apple se garde de faire des prévisions et qu'Amazon anticipe une perte au deuxième trimestre. Pas une bonne nouvelle quand on sait le rôle moteur joué par ces géants dans la croissance des marchés d'actions depuis la crise de 2008-2009 et leur poids sur les indices.

4. Stratégie d’investissements:

A court terme : les marchés vont rester très volatils

Un réajustement technique n’est pas à exclure, sur les marchés financiers, avec la levée progressive des mesures de confinement, « on va maintenant entrer dans le vif de la reprise, et les espoirs de redémarrage vont se confronter avec la dure réalité du terrain », les ménages et les chefs entreprises sont traumatisés avec la crise du Covid-19 et la surmédiatisation, orchestrée par les dirigeants gouvernementaux qui n’étaient absolument pas préparés à une épidémie de cette ampleur. Il va falloir vivre avec la dure réalité de porter des masques, de garder des distanciations sociales, nous sommes encore loin de retrouver les niveaux de consommation et d’investissements post Covid-19.

Les investisseurs vont réajuster leurs prises de risques en fonction et on va probablement voire plus de résistance, il n'est pas interdit de penser que l'optimisme des investisseurs ne résistera pas longtemps à des indicateurs économiques qui ne cessent de se dégrader, témoignant de l'ampleur de la récession qui se profile. Au deuxième trimestre, la situation devrait se dégrader davantage.

Un autre facteur, technique celui-là, pourrait contribuer à un réajustement des actions en mai avec l'inversement des flux considérables drainés par les fonds gérés de manière systématique.

Dans ce contexte troublé, les gestionnaires d'actifs, qui prédisaient en masse une reprise vigoureuse sur la seconde partie de l'année il y a quelques semaines, se font plus prudents.

À moyen terme :

- Le marché du crédit reste porteur, soutenu par les nombreuses interventions des banques centrales, elles ont réussi à fluidifier le marché du crédit bien noté au travers des nombreuses injections de liquidités à un moment où les entreprises ont besoin de renforcer leur trésorerie par des nouvelles lignes de crédit. Mais attention, la qualité doit être privilégiée car les taux de défaut devraient augmenter avec l’impact de la crise sur les bilans. Pour exemple, l’agence de notation Moody’s a revu à la hausse la proportion de défaillances attendues d'ici à la fin de l'année de 3,1 % à 3,7 %.

- Les marchés d’actions présentent des opportunités d’investissement mais il faut être très sélectif, avec une priorité aux secteurs qui ne devront pas être trop impactés par cette crise sans précédent (Santé, distribution, agro-alimentaire, télécoms, médias, internet, digital, environnement, chimie, informatique)

Sur un plan financier, les gouvernements ont mis en place des plans de soutien massifs à l’économie pour préserver le plus possible le tissu des entreprises les plus touchées par la crise sanitaire et les emplois.

1. Conclusion:

Dans ce contexte de marchés, nous adoptons les recommandations suivantes :

Diversifier le portefeuille, selon l’allocation d’actifs correspondant à votre profil investisseur. La diversification est néanmoins le meilleur moyen de réduire cette volatilité car même si les marchés financiers peuvent être corrélés, ils n’évoluent pas tous avec la même ampleur. La diversification passe par la constitution d’un portefeuille diversifié sur des classes d’actifs (actions, obligations, alternatifs, produits structurés), des régions et des secteurs d'activité différents dans le cadre d’un patrimoine diversifié.

Après la forte baisse des marchés d’actions et du crédit, et la remontée des indices US, ceux-ci pourraient rester volatils à court terme en fonction de l’évolution de la crise sanitaire et offrir plusieurs points d’entrée attractifs. Le rebond qui suivra la crise du coronavirus sera graduel et n'interviendra pas avant le quatrième trimestre 2020. Notre conseil est de profiter des creux de marchés pour augmenter le poids des actions de 20 à 25% uniquement sur les valeurs du Nasdaq.


 
 
 

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