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Mensuel Mars 25 - Analyse & stratégie d’investissement

  • Patriot Holding Israel
  • 2 avr.
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 3 avr.

Analyse des marchés – Mars 2025

En mars 2025, la volatilité s’est nettement accrue sur les marchés, comme en témoigne un VIX (souvent surnommé « indice de la peur ») ayant atteint son plus haut niveau de l’année. Les places américaines ont connu une correction moyenne de -5,5 %, dans un climat de fortes incertitudes géopolitiques (risque de conflit Iran vs Israël/États-Unis) et économiques (inflation persistante, ralentissement de la croissance, tensions liées aux tarifs douaniers). Aux États-Unis, la conjonction d’une croissance en berne, d’une inflation soutenue et de craintes quant à une nouvelle escalade commerciale a pesé sur les marchés actions.


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En Europe, on a observé un regain relatif de confiance, soutenu par l’espoir d’une éventuelle paix entre la Russie et l’Ukraine, longtemps attendue. Au Moyen-Orient, les opérations de l’armée israélienne à Gaza ont repris de plus belle, dans l’objectif déclaré de libérer les otages et de détruire le Hamas. Parallèlement, l’ex-président Trump a durci son discours envers Téhéran, imposant une pression maximale et laissant entendre que le régime iranien n’aurait d’autre choix que la guerre ou la négociation. Les menaces proférées par les dirigeants iraniens continuent toutefois d’alimenter les inquiétudes quant à un risque d’escalade dans la région.



Actions US et Europe :

Aux États-Unis, les indices boursiers ont subi une correction notable, avec une baisse estimée à -5,5% sur le mois (Le Nasdaq cloture son 1er trimeste avec un bilan negatif de -8.25%). Ce repli s’explique par une conjonction de facteurs défavorables : un ralentissement de la croissance économique, illustré par des indicateurs avancés en berne (PMI des services en contraction, confiance des consommateurs en recul), et une inflation reele, limitant les espoirs d’un assouplissement monétaire significatif de la Réserve fédérale (FED). À cela s’ajoute l’impact des annonces de l’administration Trump, notamment la menace de nouveaux tarifs douaniers sur les importations, qui ont ravivé les craintes d’une guerre commerciale et pesé sur les secteurs exportateurs et technologiques, piliers du S&P 500. Dans ce contexte, les investisseurs ont adopté une posture défensive, accentuant l’aversion au risque et provoquant une sous-performance marquée par rapport aux autres régions..


En Europe, les marchés ont affiché une résilience surprenante, avec des gains significatifs : l’Allemagne (DAX40 +12 %), la zone euro (+8,9 %) et la France (+7,2 %) ont surperformé les États-Unis de manière notable. Cette dynamique s’appuie sur plusieurs éléments. D’abord, une amélioration des perspectives économiques, portée par des signaux de reprise cyclique et une politique monétaire plus accommodante de la Banque centrale européenne (Pour la 1ere fois de l'histoire l'europe s'est montre plus reactive que les americains), qui a poursuivi ses baisses de taux pour soutenir l’activité. Ensuite, les espoirs d’une désescalade du conflit russo-ukrainien, potentiellement en vue d’un cessez-le-feu, ont réduit les pressions sur les prix de l’énergie et renforcé la confiance dans les secteurs industriels et cycliques européens. Enfin, les valorisations plus attractives des actions européennes par rapport à leurs homologues américaines ont attiré des flux d’investissement, amplifiant cet écart de performance.



FED La Réserve fédérale a maintenu ses taux d’intérêt dans la fourchette de 4,25-4,50 % lors de sa réunion de mars 2025, prolongeant une approche prudente dans un contexte d’incertitudes économiques croissantes. L’inflation core PCE, mesurée à 2,8 % en février (données publiées en mars), reste au-dessus de l’objectif de 2 %, sous l’effet combiné des tarifs douaniers de Trump – désormais à 20 % sur la Chine et 25 % sur le Mexique et le Canada – et d’une consommation intérieure ralentie. Malgré une résilience de l’emploi (chômage à 4,1 %), les marchés ont encore réduit leurs anticipations de baisse des taux. La Fed semble privilégier une posture attentiste, évaluant l’impact des politiques commerciales sur la croissance et les prix.


BCE La Banque centrale européenne a abaissé ses taux de 25 points de base, les ramenant à 2,50 % lors de sa réunion de mars, poursuivant un cycle d’assouplissement entamé en 2024. Cette décision intervient alors que le PMI composite de la zone euro s’est stabilisé à 50,5 en mars, reflétant une croissance modeste mais fragile. La BCE adopte une approche proactive pour soutenir l’activité économique, tout en surveillant les risques inflationnistes liés aux éventuelles répercussions des tarifs américains sur les exportations européennes. Les marchés anticipent une nouvelle baisse de 25 points de base d’ici juin 2025, si la désinflation se confirme.


Obligations :

le marché des obligations corporatives américaines a reflété un environnement de plus en plus polarisé. Les obligations investment grade (IG) ont maintenu leur attractivité, avec des spreads de crédit se stabilisant autour de 87 bps fin mars (contre 85 bps fin février). Les rendements moyens (yield-to-worst) ont légèrement reculé à 5,20 %, soutenus par des anticipations d’un assouplissement monétaire de la Réserve fédérale face à un ralentissement économique naissant. Les entreprises de premier rang, comme Microsoft et JPMorgan Chase, ont continué à tirer parti de conditions de financement favorables, avec des émissions totalisant environ 45 milliards USD sur le mois, en baisse par rapport aux 50-55 milliards USD de février, signe d’une prudence croissante.


À l’inverse, le segment high yield (HY) a montré des signes de tension accrue. Les spreads se sont élargis à 340 bps (contre 325 bps fin février), reflétant une aversion au risque exacerbée par les tarifs douaniers de Trump (20 % sur la Chine effectifs, 25 % sur le Mexique et le Canada appliqués mi-mars). Les rendements HY ont grimpé à 7,8 %, mais l’appétit des investisseurs s’est érodé, notamment pour les émetteurs exposés aux secteurs de la consommation discrétionnaire et de la technologie, affectés par les perturbations commerciales. L’activité d’émission HY a chuté, avec une part croissante d’émissions refinancées plutôt que de nouvelles levées.

Geopolitique :

  • Moyen-Orient : Les violences entre Israël et Gaza ont persisté. L’Iran a maintenu sa posture défiante, alimentant les spéculations sur des sanctions pétrolières renforcées.

  • Tarifs douaniers : L’entrée en vigueur des tarifs de 25 % sur le Mexique et le Canada mi-mars, combinée à l’augmentation à 20 % sur la Chine, a accentué les incertitudes sur les chaînes d’approvisionnement mondiales. La Chine a riposté avec des contre-tarifs de 15 % sur certains produits américains, tandis que le Canada a ciblé 30 milliards USD d’importations américaines.

  • Russie-Ukraine : Les espoirs d’un cessez-le-feu durable ont soutenu une relative stabilité énergétique en Europe, bien que des escarmouches localisées aient persisté.


Matières premières :


  • Pétrole : Le WTI a reculé à 78 USD fin mars (-2,5 % sur le mois), freiné par une offre américaine robuste (politique « Drill Baby Drill ») et une demande mondiale tiède, malgré les tensions au Moyen-Orient. Le Brent a suivi, tombant à 81 USD, alors que l’OPEP+ a maintenu ses quotas pour éviter une surabondance. Les perturbations potentielles dans le Golfe ont été compensées par une résilience des flux alternatifs.

  • Or : L’once d’or s’est stabilisée à 2,910 usd (sous le prix symoblique des 3,000 usd), portée par son statut de valeur refuge dans un contexte de volatilité boursière et de craintes inflationnistes liées aux tarifs. Cependant, la hausse a été limitée par un dollar légèrement raffermi et des prises de bénéfices après le pic de février.


Conclusion et stratégie d'investissement :

Le mois de mars a malheureusement confirmé la tendance baissière déjà observée sur 20 ans : lorsque les indices clôturent le premier trimestre en territoire négatif , la fin d’année s’en trouve souvent affectée (on l’a vu notamment en 2000, 2001, 2008 et 2022). Dans ce contexte, nous préconisons une approche plus défensive, privilégiant à la fois des valeurs refuges (or, VIX, Berkshire Hathaway, etc.) et le secteur de la défense (Lockheed Martin, Northrop Grumman, Elbit Systems, Dassault, etc.). Cette stratégie vise à anticiper d’éventuelles escalades géopolitiques, comme une hypothétique attaque israélo-américaine contre des bases nucléaires iraniennes.

 

 
 
 

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