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Mensuel Aout 25 - Analyse des marchés boursiers & stratégie d’investissement

  • Patriot Holding Israel
  • 1 sept.
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 2 sept.

Analyse des marchés – Aout 2025

En août 2025, les marchés financiers mondiaux affichent un optimisme mesuré. Aux États-Unis, l’indice S&P 500 progresse de +1,9 %, une hausse notable soutenue par les anticipations de baisse des taux d’intérêt, mais les investisseurs restent attentifs aux risques macroéconomiques. Cependant, l'environnement reste incertain, marqué par des tensions géopolitiques, des données sur l'inflation et des signes de ralentissement de la croissance économique dans certaines régions. Les marchés sont vigilants face aux impacts des guerres commerciales et aux fluctuations des prix du pétrole. 


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Actions :

Malgré un contexte commercial toujours tendu, les marchés américains ont renoué avec les records : le S&P 500 a enchaîné quatre mois consécutifs de hausse, grimpant d'environ 1,9 % sur le mois et clôturant à 6 460,26 points le 29 août.

Toutefois, des tensions sectorielles sont apparues vers la fin du mois, les valeurs technologiques et semi‑conducteurs (Dell, Nvidia, Broadcom, Oracle, Marvell) accusant des reculs marqués, contribuant à une baisse de -0,6 % pour le S&P 500 et -1,2 % pour le Nasdaq Composite sur la fin du mois d'août...

En Europe, CAC 40 a démarré août en hausse, passant d’environ 7 546 points le 1er août à un pic autour de 7 970 points le 19 août, avant de s’inscrire en légère baisse vers la fin du mois, terminant aux alentours de 7 703 points le 29 août, soit un recul total d’environ -0.8 % sur la période. Cet épisode reflète parfaitement l’instabilité politique croissante : Bayrou apparait politiquement isolé, Macron affaibli, et le risque de nouvelles élections ou d’une crise prolongée plane sur la dynamique économique nationale. Sur ce meme front politique, la motion de confiance convoquée par Bayrou pour faire passer un plan d’austérité de 44 milliards d’euros (avec suppression de jours fériés) a déclenché une forte contestation, tant à droite qu’à gauche. Le CAC 40 a immédiatement souffert : -1,5 % lors de l’annonce, les banques chutant de plus de 6 %.

  • Tarifs douaniers : Au cours du mois, la politique tarifaire de Donald Trump a atteint une intensité sans précédent : un taux effectif moyen avoisinant 18,6 %, un niveau historiquement élevé depuis 1933. Plusieurs pays, dont le Brésil, l’Inde, l’UE, le Mexique, le Canada et plusieurs autres nations d’Asie et d’Afrique, ont été la cible de surtaxes allant de 20 % à 50 %. En réaction, l’Inde a vu ses exportateurs rediriger leurs débouchés commerciaux dès le 27 août, après l’imposition d’un droit de 50 % sur ses exportations, affectant secteurs textiles, gemmes, produits agricoles et équipements. Sur le plan juridique, une cour d’appel fédérale a jugé illégaux la plupart de ses tarifs globaux imposés sans approbation du Congrès, tout en les maintenant en vigueur jusqu'à une probable décision de la Cour Suprême. Ces recettes tarifaires ont toutefois rapporté 31 milliards de dollars en août, soit plus de 8 % des dépôts mensuels du Trésor. Ceci crée une situation ambiguë, entre soutien financier visible à court terme et incertitude croissante quant à la légitimité et la durabilité de cette politique.

  • Géopolitique : Dans le domaine de la sécurité nucléaire, les tensions avec la Russie ont pris une tournure alarmante : la sortie du traité INF, les manœuvres militaires américaines avec des sous-marins nucléaires et l’usage médiatique de la notion de caisse noire nucléaire russe ont ancré un climat de confrontation directe. Au total, l’environnement géopolitique d’août reflète une intensification des conflits commerciaux, institutionnels et stratégiques, qui redessine les équilibres mondiaux.


FED : La Fed n’a pas modifié les taux directeurs, maintenant une fourchette de 4,25 % à 4,50 %, conformément à la position prudente de la réunion de juillet. Lors du symposium annuel de Jackson Hole (22 août), Jerome Powell a clairement affirmé que, malgré une inflation persistante — le PCE restant stable à 2,6 % et le core PCE à 2,9 %. La détérioration du marché du travail pourrait justifier une coupe de taux dès septembre. ! Le ton dovish de Powell a propulsé les actions à la hausse, les taux obligataires à la baisse et le dollar s’est affaibli, les marchés estimant à plus de 90 % la probabilité d’un abaissement de 25 points de base dès la réunion de septembre. Par ailleurs, deux membres du FOMC, Michelle Bowman et Christopher Waller, ont exprimé publiquement leur dissidence en faveur d’un abaissement immédiat des taux, soulignant le ralentissement du marché du travail et minimisant les risques inflationnistes liés aux tarifs douaniers. Le mois d'août s’est ainsi conclu sur un virage plus accommodant, marquant une inflexion notable dans le discours de la Fed, tout en réaffirmant son autonomie face aux pressions politiques externes.



Obligations :

 le marché obligataire américain est resté stable, avec les obligations de qualité poursuivant leur attrait auprès des investisseurs : malgré une légère remontée des rendements, le segment investment-grade a bénéficié d’un resserrement des spreads, proche des niveaux historiquement bas de la fin des années 1990. Le rendement moyen des obligations « BBB » s’est maintenu sous les 5 %, tandis que les obligations à haut rendement continuaient d’offrir un rendement intéressant, tout en conservant un spread modéré par rapport aux Treasuries. Parallèlement, le rendement du Treasury à 10 ans a évolué autour de 4,22 % à 4,24 %, enregistrant une légère baisse en fin de mois, reflétant un regain de confiance anticipé des marchés face à une possible réduction des taux de la Fed et à une inflation durablement sous contrôle. Le resserrement des spreads témoigne d’un appétit pour le risque solide, bien que des pressions géopolitiques et inflationnistes sous-jacentes continuent de maintenir un environnement prudent.


Matières premières :

  • Pétrole : Il s’est maintenu dans une zone étroite, le WTI évoluant autour de 64–66 $, soutenu par l’anticipation d’une demande stable malgré une production en hausse, notamment de la part de l’OPEP+. La hausse prévue de la production en août a contribué à contenir l’élan haussier, ramenant les moyennes annuelles attendues à des niveaux modérés.

  • Or : Du côté de l’or (+34 % cette année), les cours ont flirté avec les 3 450 $ et affiche encore une fois une performance de 5 % ce mois-ci, portés par les attentes d’une baisse des taux de la Fed, les achats des banques centrales et un dollar en repli, consolidant son statut de valeur refuge...

Conclusion :

Le S&P 500 et le Nasdaq ont inscrit de nouveaux records, portés par la détente tarifaire et la vigueur des valeurs technologiques. En Europe, le CAC 40 est resté prudent, dans l’attente d’avancées concrètes dans les négociations commerciales. Les obligations et le pétrole ont profité de cet optimisme, tandis que l’or a conservé ses gains. Les investisseurs devraient désormais surveiller les décisions des banques centrales en juillet et l’évolution des pourparlers commerciaux, tout en maintenant une exposition sélective aux actifs risqués, notamment dans la technologie et les obligations de qualité.

Stratégie d'investissement : La donne a changé et les hedge funds comme les gérants vont devoir s’ajuster pour la rentrée – nous aussi !

  • Israël : Nous privilégions une sous-pondération (apres des records) des actions israéliennes, compte tenu d'un possible ROUND 2 avec l’Iran pour Octobre 2025.... En revanche, nous renforçons notre exposition aux obligations locales, profitant des nouvelles émissions attractives qui offrent un rendement intéressant avec un profil de risque contenu.

  • États-Unis : De nombreux articles alertent depuis deja 2 mois sur le risque de bulle, avec des valorisations et des ratios historiques au plus haut. Pourtant, les marchés américains continuent d’avancer comme un rouleau compresseur et affichent déjà une performance raisonnable de +10 % depuis le début de l’année (au 29 août 2025), après avoir chuté de près de 15 % début avril. La prudence reste de mise : un léger mouvement de prises de bénéfices n’est pas à exclure, mais il pourrait constituer une opportunité de se réarmer. En attendant, il convient de garder les positions et rester patient.

  • Pétrole WTI : Un point d’entrée intéressant se situe autour de 60 $, avec une recommandation d’achat. Une éventuelle escalade militaire entre Israël et l’Iran pourrait déclencher un rebond rapide et marqué des prix, offrant une fenêtre tactique à court terme.



 
 
 

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