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Mensuel Novembre 2021 - Analyse & stratégie d’investissement

  • Patriot Holding Israel
  • 13 déc. 2021
  • 9 min de lecture

Après plusieurs tentatives infructueuses, la Bourse de Paris reprenait tout juste un peu de hauteur. L’activité est logiquement apathique en ces jours de fermeture de Wall Street pour la fête de Thanksgiving. La place new yorkaise n’ouvrira que pour une séance écourtée pour le Black Friday. Les marchés restent par ailleurs attentifs à l’évolution de la situation sanitaire en Europe. A quelques jours d’intervalles, les principales Bourses européennes reculent désormais, le regain d'inquiétude dû à la détection d'un variant du coronavirus potentiellement résistant aux vaccins favorisant le repli des actions, des rendements obligataires et des cours du brut. Le secteur du luxe constitue un soutien de choix pour le Cac 40 avec notamment la hausse de 1,3% de LVMH et celles de 0,8% de Kering et Hermès. En clôturant le troisième trimestre 2021, le secteur du luxe a rattrapé ses plus hauts de 2019 en termes de volumes d’activité. En 2021, son chiffre d’affaires global progresse de 29%, soit une hausse de 1% par rapport à son niveau historique de 2019. Les principaux moteurs ont été la Chine et les Etats-Unis. Le luxe est un des secteurs les plus en retard dans l’e-commerce, mais « grâce » à la pandémie sa part a doublé en deux ans pour représenter 22 % du total de ses ventes en 2021.

Dans la même idée, les valeurs technologiques se reprennent également dans le sillage du Nasdaq. Dassault Systèmes gagne 1,8% et Téléperformance 1%. Rémy Cointreau bondit de 11,1%, signant un record au passage. Le groupe de spiritueux a relevé ses objectifs financiers annuels après un bond de 10,45%, plus marqué que prévu, de son résultat opérationnel courant au premier semestre de son exercice décalé, marqué par le dynamisme de la demande pour son cognac haut de gamme en Chine, en Europe et aux Etats-Unis. Son concurrent Pernod Ricard progresse de 2,3%. Les investisseurs sont cependant partagés entre les bons indicateurs américains, comme la progression des dépenses des ménages, et la perspective d’une accélération du « tapering » de la Fed.


Selon plusieurs études, le rebond reflète les versements faramineux effectués par les sociétés minières au troisième trimestre. Les dividendes se rétablissent plus rapidement que prévu, du fait de l'amélioration des bilans des entreprises et d'un optimisme accru pour l'avenir. La capitalisation boursière mondiale a atteint un Nouveau record à 122 000 milliards de dollars (+100% depuis mars 2020).


ZONE EURO


La Commission européenne prévoit une croissance du PIB à 5 % dans la zone euro pour 2021. Elle note aussi un rebond de l’inflation, qui devrait peser sur la consommation et l’investissement. La hausse des prix de l'énergie et des services a porté l'inflation dans la zone euro à 3,4% en rythme annuel en septembre. La hausse des prix de base s'est elle aussi accélérée mais plus modérément. Il s'agit d'un plus haut depuis 10 ans. Par rapport à août, les prix à la consommation dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique ont augmenté de 0,5%. Si le taux d'inflation en rythme annuel est nettement supérieur à l'objectif de 2% que s'est fixé la Banque centrale européenne (BCE), ce dépassement s'explique pour l'essentiel par l'envolée de 17,6% des prix de l'énergie et l'augmentation de 2% de ceux de l'alimentation, du tabac et de l'alcool. En excluant ces deux catégories volatiles, la hausse des prix est ramenée à 0,4% d'un mois sur l'autre et à 1,9% sur un an après 1,6% en août. Les prix de l'énergie représentent à eux seuls près de la moitié de la hausse globale des prix par rapport à septembre 2020. La Banque centrale européenne a appelé les grandes banques à adapter d'urgence leur modèle d'activité face aux risques climatiques et environnementaux, après avoir constaté des retards en la matière. Les banques doivent d'urgence se fixer des objectifs et des échéanciers ambitieux et concrets pour atténuer leur exposition aux risques actuels et futurs sur le climat et l'environnement. A ce jour, la majorité des banques n'ont pas de plans d'actions concrets pour ajuster leur stratégie commerciale face à ces risques.

La BCE a déjà demandé à 112 grandes banques de la zone euro directement sous sa coupe de procéder à une auto-évaluation de leurs pratiques face aux défis du changement climatique. La moitié de ces établissements, cumulant 24 000 milliards d'actifs, envisage bien de se retirer de certains segments du marché où ils sont investis, par exemple dans les mines ou les énergies fossiles. Mais seule une poignée d'entre elles envisagent activement d'orienter leurs portefeuilles sur une trajectoire compatible avec l'accord sur le climat de Paris. Dans ce contexte, la BCE salue la proposition faite en juillet par la Commission européenne d'obliger les banques à élaborer et mettre en oeuvre des plans de transition de leurs activités face au risque liés au changement climatique. Ces plans devraient mettre en évidence à tout moment l'alignement et les divergences potentielles des banques par rapport aux objectifs politiques via lesquels l'UE met en oeuvre l'accord de Paris d'ici 2050. L'institution gardienne de l'euro réalisera elle entre mars et juillet 2022 un premier test de résistance des grandes banques, pour évaluer leur exposition aux risques climatiques et environnementaux. Cela pourrait valoir in fine pour les établissements les plus vulnérables des exigences relevées de fonds propres. ETATS-UNIS


La croissance de l'économie américaine a ralenti à son rythme le plus faible en plus d'un an au troisième trimestre en raison de la recrudescence des cas de COVID-19 qui a accentué la pression sur les chaînes d'approvisionnement et les pénuries de biens. Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 2% en rythme annualisé, selon la première estimation publiée par le département du Commerce. Les économistes interrogés prévoyaient en moyenne un chiffre de 2,7% après une croissance de 6,7% au deuxième trimestre. Par ailleurs, les États-Unis ont annoncé qu'ils commenceront à réduire leurs achats massifs d'obligations ce mois-ci. La Fed a annoncé mercredi, à l'issue de la réunion de son comité de politique monétaire, qu'elle commencerait, dès novembre, à réduire le soutien monétaire qu'elle apportait à l'économie depuis le début de la pandémie. Elle réduira dès novembre ses achats d'actifs, actuellement de 120 milliards de dollars mensuels, pour les ramener à zéro, probablement mi-2022, mais le rythme pourrait être ralenti ou accéléré si nécessaire. Alors seulement, elle pourra envisager de commencer à relever ses taux directeurs, qui ont été maintenus dans la fourchette de 0 à 0,25% dans laquelle ils avaient été abaissés en mars 2020 au moment où l'épidémie de Covid-19 se propageait aux États-Unis. Pour ce qui est du chômage, il a reculé de 0,2 point par rapport à septembre, pour tomber à 4,6%, encore loin cependant des 3,5% d'avant la pandémie. Les actions américaines ont reculé par rapport à des sommets records, alors que les investisseurs se confrontaient aux données affichant l'inflation la plus élevée en trois décennies. Le S&P 500 Index a enregistré sa première baisse en neuf sessions, mettant ainsi fin à sa plus longue Série de hausses depuis 2017. L'indice préliminaire du sentiment des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan pour novembre a chuté de manière inattendue à un plus bas de 10 ans. Un rapport du ministère du Travail a montré que les offres d'emploi avaient à peine bougé du record des sommets alors même que les travailleurs démissionnent en nombre record. Pendant ce temps, la surprise de l'inflation à la hausse a forcé les rendements du Trésor américain à augmenter avec le rendement de référence des bons du Trésor américain à 10 ans à 1,58%.


Les actions européennes ont augmenté en raison de la poursuite d'une politique monétaire ultra accommodante et optimisme quant à la croissance économique. Les rendements des obligations du coeur de la zone euro ont augmenté en sympathie avec les bons du trésors américains. Les marchés boursiers chinois ont progressé au milieu des spéculations selon lesquelles Pékin annonçait des mesures d'assouplissement pour aider les sociétés immobilières endettées tandis que les soupçons de défaillances continuent de planer sur le secteur. CHINE


Au troisième trimestre, la croissance de la deuxième puissance économique mondiale s’est tassée à 4,9% sur un an, et plusieurs indicateurs se sont détériorés en octobre, suggérant que le ralentissement devrait se poursuivre. Le niveau d’activité n’avait pas été aussi faible depuis la fin des années 1990, C’est un choc pour l’économie mondiale, qui passe inaperçu à côté d’autres préoccupations du moment comme la pandémie de Covid-19 ou l’inflation. La Chine exporte de l'inflation au reste du monde, comme l'illustrent ses prix à la production qui progressent en octobre de 13,5% en rythme annuel. L'effet se fait sentir dans les prix à la consommation américains qui franchissent le seuil de 6% pour la première fois en 30 ans. Les taux longs ni les banquiers centraux n'ont encore craqué. Les causes du ralentissement actuel sont profondes. En redonnant la priorité au désendettement il y a un an, Pékin a freiné les investissements des collectivités locales et durcit les conditions d’octroi de crédits par les banques. Le secteur de l’immobilier, qui contribue indirectement à hauteur de 30% du produit intérieur brut du pays, est en pleine crise, comme l’illustrent les déboires du promoteur Evergrande, affecté par une dette d’environ 260 milliards d’euros. La Chine connaît en outre ces dernières semaines des coupures de courant qui ont entraîné des fermetures totales ou partielles d'usines, pénalisant la production et les chaînes d'approvisionnement mondiales. Les raisons en sont multiples mais principalement liées à la forte dépendance du géant asiatique au charbon, lequel assure 60% de sa production électrique. La Chine avait été l'an dernier la seule grande économie à connaître une croissance positive de 2,3%, en dépit de la crise sanitaire qui plombait l'activité mondiale. Le Fonds monétaire international maintient sa prévision de progression de 8% du produit intérieur brut de la Chine cette année. Il s'agirait du rythme de croissance le plus rapide depuis 2011 mais cette prévision est révisée légèrement en baisse par rapport aux estimations du milieu d'année de 8,1%. Pour 2022, le FMI table sur une croissance de 5,6%. Les ventes de détail en Chine ont connu en octobre un rebond inattendu, selon des chiffres officiels publiés au moment où le pays fait face à une flambée épidémique limitée, qui pèse sur la consommation. Principal indicateur des dépenses des ménages, les ventes de détail ont augmenté le mois dernier de 4,9% sur un an. Il s'agit d'un rythme supérieur au mois de septembre de 4,4%. Les analystes s'attendaient à un ralentissement de 3,8% en plein rebond épidémique. Une vingtaine de régions de Chine, soit les deux tiers, font face ces dernières semaines à des flambées sporadiques. Cette situation pousse le pouvoir à assigner des millions d'habitants à domicile, à intensifier les dépistages et à restreindre les déplacements entre les provinces. Cela risque d'avoir dans les prochaines semaines un impact négatif sur le secteur des services, dont le tourisme et la restauration. Le nombre de cas de Covid demeure cependant largement inférieur à ceux enregistrés dans la plupart des pays. Les autorités ont fait état de 52 personnes testées positives. La Chine, où le coronavirus a fait son apparition fin 2019, a très largement maîtrisé l'épidémie dès le printemps 2020 avec l'adoption de mesures drastiques, dont la fermeture des frontières. La vie est quasi normale dans le pays mais le pouvoir redouble de vigilance à l'approche des JO d'hiver de Pékin, qui débuteront le 4 février. Le regain épidémique risque ces prochaines semaines de fragiliser la croissance, au moment où l'immobilier, pilier de l'économie chinoise, est pénalisé par le risque de faillite de plusieurs promoteurs, dont le géant Evergrande. Les prix des logements neufs dans 70 villes grandes et moyennes ont ainsi marqué un repli sur un an en octobre, pour le deuxième mois consécutif. De son côté, la production industrielle s'est affichée en octobre en hausse de 3,5% sur un an, contre 3,1% un mois plus tôt. Il s'agit là aussi d'un rebond surprise : les analystes tablaient sur un ralentissement 3%. Quant à l'investissement en capital fixe, sa croissance a ralenti sur les neuf premiers mois de l'année à 6,1% contre 7,3% à fin septembre, selon le BNS. Le taux de chômage, particulièrement surveillé par le pouvoir et calculé pour les seuls urbains, s'est établi à 4,9%, soit un niveau inchangé par rapport à septembre. Il avait atteint un record absolu de 6,2% en février 2020, au plus fort de l'épidémie. CONCLUSION – RECOMMANDATIONS


Le nouveau variant Omicron potentiellement plus contagieux, a précipité les Bourses mondiales dans

le rouge vif vendredi dernier. C’est en Europe que la chute a été la plus brutale.

Ce variant de coronavirus nouvellement identifié et peut-être résistant au vaccin a attisé les craintes

d'un nouveau coup dur pour l'économie mondiale La liste des pays où Omicron est détecté ne cesse de s'allonger, notamment en Europe, après des premiers cas repérés en Afrique australe courant novembre, poussant de nombreux états à suspendre les voyages vers cette région et instaurer des restrictions préventives.

Les pays ont doucement mais surement refermés leurs frontières en attendant d’évaluer de façon certaine l’impact de ce nouveau variant.

Dans ce contexte, nous conservons nos positions dans leur ensemble ainsi que nos liquidités. Le retour de la volatilité peut nous permettre de saisir des opportunités sur des indices et certains secteurs. Nous attendons le développement des analyses sur ce nouveau variant ainsi que son impact ou pas sur les vaccins. Plusieurs semaines seront nécessaires afin de pouvoir appréhender la menace qu'il fait peser sur l'économie. Au moment où la situation revenait un peu plus à la normale. Le nouveau variant du coronavirus susceptible de peser sur l'économie et de changer la donne sur le plan de la politique monétaire L'annonce d'un report des mesures d'assouplissement quantitatif ou de toute autre mesure accommodante visant à atténuer le risque lié à cette nouvelle souche, pourrait apporter un soutien supplémentaire aux actifs plus risqués Nous renouvelons nos précédentes recommandations de juillet, sans hésiter à nous consulter pour plus de détails.

N’hésitez pas à nous contacter pour toute demande concernant notre stratégie et vos investissements. Nos solutions et notre stratégie d’investissement peuvent s’adapter aux particuliers comme aux entreprises après avoir défini votre profil d’investisseur.

 
 
 

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