Mensuel Octobre 25 - Analyse des marchés boursiers & stratégie d’investissement
- warren u
- 1 nov.
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Dernière mise à jour : 5 nov.
Analyse des marchés – Octobre 2025
En octobre 2025, les marchés financiers mondiaux ont été dominés par la décision d'une Réserve Fédérale plus accommodante, qui a procédé à sa deuxième baisse de taux consécutive (portant la fourchette à 3,75 % - 4,00 %). Malgré cette détente monétaire, les dynamiques régionales ont divergé, avec des records boursiers maintenus aux États-Unis (S&P 500 clôturant près de 6 840 points, tiré par la Tech) qui contrastaient avec une progression plus prudente en Europe. Ces records ont été inscrits malgré des signes de ralentissement économique (chute du pétrole WTI à 58 $ et des PMI manufacturiers faibles en Zone Euro) et une inflation persistante (le PCE Cœur US se maintenant à environ 2,9 %), nourrissant les craintes d'un risque de stagflation.

Actions US :
Les marchés américains ont clôturé un nouveau mois positif, marquant une hausse de +1,9 % du S&P 500, porté par les valeurs de l’intelligence artificielle et la détente monétaire. L’indice a terminé à 6 840 points contre 6 711 en début de mois, tandis que le Nasdaq Composite progressait de +2,3 %, alimenté par Nvidia, Alphabet et Microsoft.
Facteurs de soutien : la baisse des taux de la Fed (3,75 %–4,00 %) et le recul du dollar ont favorisé la poursuite des flux acheteurs sur les actifs risqués.
Valorisations : le ratio C/B prévisionnel reste élevé (22,9x), alimentant les craintes de bulle mais sans provoquer de reflux significatif des capitaux.
Risque latent : une partie de la hausse demeure concentrée sur quelques mégacaps, alors que la moitié des titres du S&P 500 (valeurs cycliques) ont sous-performé l’indice sur le mois. signe de fragilité de la breadth.
Depuis le début de l’année, le S&P 500 affiche +16,3 %, une performance exceptionnelle compte tenu du ralentissement de la croissance américaine (PIB annualisé Q3 : +1,2 %). Actions EUR :
L’Europe a profité du momentum global, mais de manière plus mesurée. Le CAC 40 a progressé de +2,85 %, passant de 7 895 à 8 121 points, malgré un climat politique français toujours instable et des indicateurs PMI manufacturiers sous les 50.
Facteurs positifs : début de détente monétaire, inflation en repli (IPCH Zone euro : 2,1 %), révision à la hausse du PIB européen à +0,6 % trimestriel.
Freins : manque de visibilité politique en France (risque d’élections anticipées) et ralentissement de la demande allemande.
Le SX5E a gagné +2,39 % sur le mois, tiré par le secteur bancaire et le luxe.
FED : La deuxième baisse consécutive des taux a été actée fin octobre, ramenant la fourchette à 3,75 %–4,00 %. Jerome Powell a insisté sur la nécessité de soutenir le marché de l’emploi face au ralentissement économique, tout en surveillant l’inflation (PCE cœur à 2,9 %). Les marchés anticipent encore une à deux baisses supplémentaires d’ici la mi-2026, mais le consensus reste prudent. Le dollar s’est légèrement déprécié de -1,2 % face à l’euro (EUR/USD à 1,11 fin octobre).
BCE : Après plusieurs mois d’assouplissement, Christine Lagarde a signalé la fin du cycle de baisse des taux, privilégiant désormais une phase d’observation. Le taux de dépôt reste à 3,25 %, mais la communication reste plus hawkish qu’aux États-Unis. Les marchés obligataires européens ont donc connu une légère pentification des courbes, avec des taux longs remontant autour de 2,8 % sur le Bund à 10 ans.
Obligations :
Le mois d’octobre a été marqué par une stabilité relative des rendements et une appétence soutenue pour les obligations Investment Grade. Selon nos analyses, le portage demeure la principale source de performance dans ce cycle, tandis que la vigilance s’impose sur le segment High Yield.
États-Unis :Le Treasury 10 ans a oscillé entre 4,10 % et 4,20 %, terminant à 4,18 %, tandis que les spreads IG sont restés proches des plus bas depuis 1999.Le rendement moyen des BBB est stable à 4,9 %, et le High Yield offre encore 7,6 %, mais avec un risque de défaut en hausse.
Europe :Le crédit IG européen demeure attractif, notamment sur les maturités 3–7 ans.Les obligations subordonnées financières se distinguent avec des rendements supérieurs à 6 %, portés par des bilans bancaires solides malgré une volatilité accrue.Les gérants restent sélectifs sur le High Yield (préférence pour les émetteurs notés BB) et maintiennent des couvertures partielles pour protéger le portage.
Matières premières :
Le baril a subi une forte correction, passant de 67 $ à 58,68 $ en fin de mois (-12,5 %). Cette baisse reflète la crainte d’une suroffre mondiale, combinée à des stocks record aux États-Unis et à une demande chinoise plus faible que prévu. Les analystes envisagent une stabilisation autour de 60 $, sauf escalade géopolitique au Proche-Orient.
Or : L’once a touché un record à 4 300 $ à mi-octobre avant de se replier à 4 004 $, soutenue par la baisse des taux réels et la demande des banques centrales.Le métal jaune conserve son statut de valeur refuge dans un contexte de volatilité croissante, mais il faut porter un regarde sur la courbe des taux qui est un indicateur du prix de l'or.
Géopolitique & Tarifs Douaniers :
Tarifs douaniers américains : La Cour Suprême doit encore statuer sur la légalité des droits imposés par Donald Trump.Entretemps, les surtaxes restent appliquées, affectant les exportations de l’Inde, du Brésil et de l’Union Européenne.L’impact se fait sentir sur les chaînes d’approvisionnement, avec un risque de remontée des prix à moyen terme.
Tensions russo-américaines : Les tensions autour de la dissuasion nucléaire se sont ravivées après de nouvelles manœuvres militaires dans la Baltique. Ce contexte soutient la demande pour l’or et les obligations souveraines de qualité.
Israël – Prudence sur les actions, attrait du marché obligataire local
Le TA-125 a cédé -1,1 % en octobre après ses records estivaux, dans un climat d’incertitude sécuritaire accrue.Les investisseurs anticipent un possible round 2 de tensions avec l’Iran avant la fin de l’année, ce qui pousse les gérants à réduire leur exposition actions.En revanche, le marché obligataire local s’est distingué : les nouvelles émissions souveraines en shekels offrent des rendements supérieurs à 4,7 %, attirant les flux domestiques et internationaux.
Conclusion :
Octobre 2025 s’est inscrit dans la continuité d’une année marquée par la résilience boursière et l’assouplissement monétaire. Les marchés conservent une dynamique positive, mais l’environnement reste asymétrique :
Positif : politiques monétaires accommodantes, inflation maîtrisée, solidité des bénéfices US.
Risques : faiblesse de la croissance européenne, fragilité du marché High Yield, correction brutale du pétrole et incertitude géopolitique...
Stratégie d'investissement :
Israël : Nous privilégions une sous-pondération (apres des records) des actions israéliennes, compte tenu d'un possible ROUND 2 avec l’Iran .. En revanche, nous renforçons notre exposition aux obligations locales, profitant des nouvelles émissions attractives qui offrent un rendement intéressant avec un profil de risque contenu.
États-Unis : De nombreux articles alertent depuis deja quelques mois sur le risque de bulle, avec des valorisations et des ratios historiques au plus haut. Pourtant, les marchés américains continuent d’avancer comme un rouleau compresseur et affichent déjà une performance raisonnable de +19.36 % (S&P et Nasdaq100) depuis le début de l’année (au 31 Ocotbre 2025). La prudence reste de mise : un léger mouvement de prises de bénéfices n’est pas à exclure, mais il pourrait constituer une opportunité de se réarmer. En attendant, il convient de garder les positions et rester patient.
Pétrole WTI : Un point d’entrée intéressant se situe autour de 54/50
$, avec une recommandation d’achat. Une éventuelle escalade militaire entre Israël et l’Iran pourrait déclencher un rebond rapide et marqué des prix, offrant une fenêtre tactique à court terme.






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