Virus COVID-19 : analyse et prévisions. (20 Mars 2020)
- warren u
- 20 mars 2020
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 juil. 2020
Crise sanitaire et son impact sur les marchés financiers
Les mesures de précaution face à la crise sanitaire se sont retrouvées fortement renforcées, sauf en Chine ou en Corée du Sud qui commencent à être allégées. La propagation du Coronavirus a pris une autre dimension avec la multiplication des foyers dans toute l’Europe, qui est devenu le nouvel épicentre mondial du virus.
Après le confinement de l’Italie, la France et l’Espagne lui emboîtent le pas avec des restrictions de circulation et de rassemblement de plus de dix personnes, en attendant de trouver un vaccin ou des médicaments adéquats, la seule possibilité d’endiguer cette pandémie et d’isoler chaque individu et la fermeture des frontières. Il est clair que les prochains jours seront d’une importance capitale pour évaluer si les infectés s’accélèrent en Europe et en Amérique du Nord qui pourrait à son tour rentrer dans une phase de confinement. L’Italie a annoncé que plus de 99% des décès liés au coronavirus, présentaient d’autres pathologies sévères (diabète, cancer, maladies cardio-vasculaires, maladies respiratoires).
L’économie mondiale devrait connaitre un fort ralentissement économique et l’année 2020 pourrait connaitre 2 phases d’activités bien différentes.
La première phase est celle d'une récession, due à l’impact des mesures de précaution mise en place pour ralentir la propagation du Coronavirus.
La 2eme phase sera celle du rebond de la croissance économique, due au retour à la normal de l’activité. Cette phase de rebond sera largement amplifiée par les mesures politiques de soutien à l’économie qui sont déjà à la hauteur des enjeux.
Soutien monétaire
La Réserve Fédérale américaine (FED) a baissé ses taux dans une fourchette comprise entre 0 et 0.25% en raison des conséquences de l’épidémie du nouveau Coronavirus, la BOE a elle aussi décidé de baisser le taux de directeur de 0.75 à 0.25%.
Contrairement à la FED et la BOE, la BCE a décidé de laisser inchangé et de maintenir son taux de dépôt -0.5%. Les mesures décidées, consistent à renforcer ses rachats de dette et de prêts aux PME. Elle a aussi décidé d’amplifier son programme d’achats actifs avec le rachat de 750 milliards d’euros de dettes publiques et dettes privées.
Soutien budgétaire
Il est clair que les politiques budgétaires pourront apporter une meilleure réponse que les politiques monétaires aux risques de récession, causée par la crise sanitaire
1. L’Italie va débloquer en urgence 25 milliards d’euros pour soutenir son économie.
2. Le gouvernement Britannique a lancé un plan d’investissement dans les infrastructures de l’ordre de 640 milliards de livre sterling sur 5 ans, du jamais vu, depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
3. Trump propose un plan de relance de 700 milliards de dollars, comme supprimer les charges sociales jusqu’à la fin de l’année. De quoi gonfler le pouvoir d’achat de ménages et de relancer théoriquement la consommation.
4. Macron a sorti l’artillerie lourde, en annonçant que « nous sommes en guerre total contre le Coronavirus ». Le président a décidé d’utiliser des aides pour les entreprises, 300 milliards d’euros, les loyers et les factures d’eau, de gaz et d’électricité seront suspendus pour les PME en difficulté.
5. Le gouvernement allemand a annoncé le recours facilité au chômage partiel pour les entreprises en difficulté, l’octroi de prêt en cas de difficulté de trésorerie et le déblocage d’une enveloppe de 12.8 milliards d’euros sur 4 ans pour des investissements dans l’infrastructure.
Il est évident que cette guerre contre ce virus offre une opportunité exceptionnelle pour les dirigeants occidentaux d’avoir la possibilité de redresser leurs économies respectives qui ont trop souffert ces 20 dernières années, d’une délocalisation massive, de la fuite des capitaux, des cerveaux et des chefs d’entreprises sous le poids d’une fiscalité insoutenable dans certains pays européens.
Nous sommes enfin rentrés dans cette phase tant voulu par Donald Trump, de forcer tous les pays occidentaux à des réductions massives de tous les impôts de charges sociales et de TVA ce qui devra s’inscrire dans la durée et permettre d’éviter au bateau de l’économie mondiale de couler, car si nous ne surmontons pas cette crise, le scénario du pire pourrait se matérialiser. La Chine devra payer l’addition !!!!!
Marchés financiers
Depuis le début de l’année 2020, les indices actions ont perdu en moyenne -35% et dans une moindre mesure, les obligations de qualité supérieure ont baissé en moyenne de -5%. Les obligations à hauts rendements ont baissé en moyenne -12.50%, la plus forte baisse jamais vue, depuis l’histoire de la Bourse, en termes de violence et de durée.
Les actifs financiers sont en train de pricer une récession longue, voire une dépression économique, ce qui est totalement excessif à l’heure actuelle, Nous ne sommes pas dans la même période que la crise des sub-primes en 2008, car les banques ont tellement capitalisé les 10 dernières années, qu’elles sont à l’abri et les Etats n’hésiteront pas à les soutenir car elles sont la courroie de transmission avec l’économie.
Le mouvement est surmultiplié par les investisseurs qui avaient utilisé les effets de levier et des appels de marge en cascade, couplés aux programmes de trading, qui sur exagèrent les mouvements baissiers et haussiers.
Dans ce contexte, les autorités des marchés financiers italiens, espagnols et français ont décidé d’interdire les ventes à découverts, avant une possible fermeture coordonnée des marchés financiers mondiaux.
Faisant suite à notre dernière analyse, nos portefeuilles diversifiés bénéficient de cette politique de gestion conservatrice, qui consiste à sur-pondérer les obligations au détriment des actions. Mais, lors de cette historique semaine baissière du 9 mars 2020, nous avons augmenté notre exposition aux actions de 10 à 20%.
Nous estimons que les marchés actions offrent des opportunités d’achats et qu’il faut acheter en échelle car nous ne sommes pas à l’abri d’une dernière vague de baisse, puisque l’épidémie pourrait se propager rapidement sur le continent américain et des mesures sanitaires drastiques seront prises de l’autre côté de l’atlantique. Attention, il faut rester nuancer, car le creux de marché est généralement atteint avant le pic de la maladie.
Nous sommes acheteurs des valeurs technologiques américaines, des valeurs de luxe mondiales, du pétrole entre 25$ et 20$, par le biais d’achat direct ou de produits structurés et l’objectif est de passer à 30% en actions et 70% en obligations de qualité.






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